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lundi 16 octobre 2023

Mes quatre vérités

 


 

 

Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.

L'heure de vérité a peut-être sonné. Les horreurs perpétrées par l'islamisme en Israël et à présent en France libèrent le discours vrai. Contrairement à l'adage, il peut arriver que la colère soit bonne conseillère. Tant de mensonges médiatiques, tant de terrorisme intellectuel ont oblitéré cette vérité et plus encore son expression.

Première vérité. Après Samuel Paty, Dominique Bernard, professeur agrégé, homme de culture et de conviction, a été immolé sur l'autel de la rage islamiste.

Son assassin est un musulman ingouche fiché S, issu d'une famille islamiste qui a pu se maintenir sur le territoire français en dépit de l'illégalité de son entrée.

Il s'agit du dernier martyr français de l'islamisme importé qui s'ajoute à une liste innombrable. De manière plus générale, nul n'ose plus contester le lien insécable entre la criminalité et l’immigration, légale ou illégale.

Le Figaro de vendredi nous apprenait que la famille de Mohamed Mogouchkov, ce terroriste présumé du lycée Gambetta d'Arras, avait fait l'objet d'une tentative d'expulsion il y a neuf ans. Mais il se trouve, précise notre journal, que la mobilisation de plusieurs associations dont le Mrap, la Cimade et Réseau Éducation Sans Frontières RESF (dérisoire intitulé) avait fait échouer l'opération. Je n'aimerais pas être à la place des responsables de ces associations.

Ici habite la première vérité constamment travestie : sous un noble antiracisme immigrationniste de pacotille qui se donne le beau rôle, une responsabilité morale infinie du drame français. Sous la lutte ingrate contre l'immigration invasive, constamment travestie en racisme : simplement l'humanisme.

Deuxième vérité : le président de la République, dans son discours de jeudi soir précédant l'assassinat terroriste du vendredi, suppliait les Français de s'unir.
 

Le président a précisément imploré désespérément à l'unité parce qu'il savait le pays déjà en lambeaux.
 

Mais avec qui m'unir pour la paix, la sécurité et l'intérêt de la patrie ?

Dois-je m'unir aux gens de la Nupes dominée par la France Insoumise, incapable de prendre ses distances avec une organisation terroriste coupable d'atrocités antisémites et favorable à une immigration invasive illimitée ?

Un parti qui préfère prendre le parti des émeutiers violents plutôt que des policiers français peints en beaufs racistes ? Bref le parti de l'étranger.

Ou dois-je tendre la main à certains de ces Français islamistes qui veulent me la couper ? À ce stade, je tiens à écrire ici que je reçois de nombreux témoignages individuels de compassion et de solidarité émanant de musulmans français après les massacres terroristes commis en Israël. Ainsi celui du merveilleux Tahar Ben Jelloun.

Il n'en demeure pas moins que le nombre de radicaux et d'islamistes présents sur le territoire est impressionnant. La même vérité oblige à observer que si des rassemblements en faveur de la Palestine, quelques jours après les massacres antisémites, se sont déroulés malgré leur interdiction, jamais une manifestation islamique n'a été organisée contre le terrorisme islamiste. Déjà avant le drame d'Arras, l'on craignait de commémorer dans les écoles le martyre de Samuel Paty.

Ici habite cette seconde vérité, de nature existentielle : le président a précisément imploré désespérément à l'unité parce qu'il savait le pays déjà en lambeaux, en raison principalement des effets délétères de l'immigration imposée et massive. Plutôt que de demander une unité totale désormais impossible et factice, il eut été mieux inspiré d'annoncer aux Français l'organisation d'un référendum permettant la réforme constitutionnelle nécessaire pour stopper l'immigration.
 

Il n'est peut-être pas trop tard. Sans être désormais tous unis, l'immense majorité des Français veulent désespérément encore le demeurer.

Troisième vérité. Toute ma vie jusqu'à ce terrible samedi 7 octobre, j'avais mis un point d'honneur à ne jamais galvauder l'incomparable Shoah.

Une grande partie de mon combat intellectuel aura, au contraire, consisté à lutter contre cet antinazisme de pacotille devenu fou, capable de nazifier tout le monde et n'importe qui et dont la première manifestation la plus niaise autant que dévastatrice aura été ce «CRS -SS» de mai 1968. Son aspect pervers le plus culminant aura été la «plénélisation» de la vie médiatique transformant le musulman en juif souffrant et lui accolant une étoile jaune, comme lors de la manifestation «contre l'islamophobie» organisée par le CCIF des frères musulmans avec la collaboration active de la France Insoumise.

Or, pour la première fois de mon existence, j'assume de considérer le massacre commis par le Hamas sur des enfants juifs, en tant que juifs, en terre d'Israël comme un massacre «nazislamiste». J'assume en conséquence de regarder ceux qui en France sont soumis au Hamas par intérêt et par idéologie comme ses collaborateurs. Au-delà de l'horreur désormais largement documentée, l'analyse historique rejoint mon émotion mémorielle intime puisqu'après tout, l'organisation terroriste est la digne héritière du Grand Mufti de Jérusalem, allié de Hitler et responsable de massacres de Juifs et de Serbes dans les Balkans.

Je sais que dans les jours difficiles qui viennent, la partie qui va se jouer à Gaza va permettre à l'extrême gauche médiatique en majesté de diaboliser à nouveau Israël sans égard pour ses enfants assassinés de sang-froid qui reposent dedans la terre ou pris en otage. Déjà, le simple fait de demander aux civils palestiniens de se déplacer afin de ne pas servir de boucliers humains aux terroristes est décrit comme une infamie. Leur inconfort actuel comme un massacre. On exige une réaction «proportionnée». Comme le faisait remarquer le grand auteur Douglas Murray, pourfendeur de la bêtise en général et du wokisme en particulier: «C'est quoi proportionné ? Assassiner de sang-froid autant de bébés ?»

Qu'on n'attende pas de moi l'hypocrisie. Nul encore aujourd'hui ne critique les bombardements alliés sur la France de Pétain et l'Allemagne de Hitler malgré les regrettables mais inévitables victimes collatérales. Israël fait infiniment plus pour les éviter. Mais même cet évitement est critiqué. Voilà la dure vérité qui devait être écrite.

Quatrième vérité. Lundi dernier, dans ma chronique pour Le Figaro, j'écrivais :

«Nous sommes en guerre». Je faisais valoir, conformément à mon analyse habituelle, qu'au-delà de l'antisémitisme, les Juifs en Israël comme les chrétiens ou les laïcs français, étaient assassinés par les islamistes par haine raciste de l'Occident blanc. Que la frontière de la guerre civilisationnelle passait par le kibboutz de Beeri jusqu'à Paris. Libération, toujours aussi subtil, crut devoir me morigéner. Sans beaucoup me gêner.

Samedi, après l'égorgement rituel de Daniel Bernard, le ministre de l'Intérieur fit le lien avec le Jour de la Colère ordonné par le chef du Hamas.

N'en déplaise aux aveugles professionnels, nous sommes en guerre, ici et là-bas.

Le Hamas est aussi à Arras.

SOURCE 

dimanche 14 mai 2023

De Georges

 



Moi qui ai dit pis que pendre de cet homme il y a peu, je mets ici son dernier texte. Il me semble que dans celui-ci il parle vrai, il parle "droit" :


GEORGES DE LA FULY

PLUTÔT MORT QUE SYMPA !


DIMANCHE 14 MAI 2023

Après

Si j'avais réussi mon suicide, en 2004, je n'aurais pas connu V., ni Y., ni M., ni I., ni Luna, je n'aurais pas connu Vézénobres. Je n'aurais pas survécu à ma sœur. Je n'aurais pas relu Walser. Je n'aurais pas connu l'état d'indigence. Je n'aurais pas croisé Ophélie. Je ne me serais jamais pris pour un écrivain. Je n'aurais pas revu Ettie. Je n'aurais pas revu Michel Carvallo, ni rejoué à Annecy. Je n'aurais pas connu ces journées où je m'aperçois que j'ai presque complètement oublié Sibille. Je n'aurais pas eu la nostalgie des cloches de la chrétienté. Je n'aurais jamais pris de douches froides, ni jeûné. Je n'aurais pas connu le dégoût de moi-même. Je n'aurais pas renoué avec le jazz. J'aurais continué de vivre dans l'illusion que je connaissais la musique et que je savais jouer du piano. J'aurais continué de croire que j'allais encore composer. Je n'aurais pas connu cette immense nostalgie du père qui étend de plus en plus son ombre sur moi. Je n'aurais pas croisé Delphine et sa joyeuse verve érotique. Je n'aurais jamais eu terriblement envie de revoir ma première Christine, de savoir ce qu'elle est devenue. Je n'aurais pas connu cet effroi terrifiant en apprenant que Martine était morte pendue. Annecy serait resté à jamais la ville que j'avais aimée dans mon enfance. Je n'aurais pas connu ces atroces smileys, ou si peu, ni surtout les “réseaux sociaux”. Je n'aurais jamais su que la langue française serait un jour si terriblement amochée, humiliée, méprisée, et surtout ignorée. Je n'aurais jamais eu affaire à des gens dont je dois étudier les phrases durant de longues minutes avant de savoir ce que je dois comprendre. Je n'aurais jamais entendu parler des “influenceurs”. Je n'aurais jamais possédé un smartphone. Je n'aurais jamais eu le plaisir de “bloquer” des crétins sur Facebook. Je n'aurais pas connu les écrans plats, ni la vidéo. Je n'aurais pas connu la Lomagne, ni Jeanne Lloan. Je n'aurais pas aimé Mompou ni Arvo Pärt, ni Pierre Michon. Je n'aurais jamais imaginé que le Désastre gagnerait si rapidement, ni qu'il irait si loin. Je n'aurais jamais entendu l'expression : se sortir les doigts du cul. Je n'aurais pas connu un Macron, un Laurent Alexandre, un Klaus Schwab, ni même un Justin Trudeau. Je n'aurais pas pensé au transhumanisme, ni à la transition de genre, ni au réchauffement climatique, je n'aurais jamais imaginé qu'un jour des hommes se marieraient entre eux, et encore moins qu'ils seraient enceints. Je n'aurais jamais cru qu'un François Hollande serait un jour président de la République, ni qu'un pape viendrait pour liquider la religion de mes ancêtres. Je n'aurais jamais compris la fraude des vaccins, même si Francette commençait déjà à m'en parler. Je serais mort en ayant dans les doigts les suites françaises, les klavierstücke et les ballades de Brahms, beaucoup de Schumann et de Beethoven, les préludes de Debussy, la sonate de Liszt et celle de Berg, et surtout mes chères Variations opus 27 et l'opus 25 de Schoenberg ; je n'aurais jamais connu cet état mental terrible qui me fait hésiter à ouvrir une partition et à la déposer sur le pupitre. Toute la musique serait venue avec moi dans la tombe, sans faire d'histoire, y compris la Sequenza de Berio et les sonates de Mozart. Je n'aurais jamais mis une saloperie de masque sur la figure pour sortir dans la rue. Je n'aurais jamais rédigé une auto-attestation de sortie. Je n'aurais jamais entendu parler des “cas-contacts”. Je n'aurais jamais entendu parler d'Arnaud Laporte, je n'aurais jamais su que France-Culture pourrait un jour ressembler à France-Inter, je n'aurais jamais cru que des voitures pouvaient rouler à 500 km/h. Je n'aurais jamais cru pouvoir un jour aimer une autre femme que Raphaële, ni même en désirer une. Je n'aurais jamais cru qu'un jour il me faudrait cesser de dire que j'aime « les gros culs », parce que les gros culs que j'aime sont désormais des petits culs, si on les compare à ceux des monstres qui nous entourent aujourd'hui. Je ne serais pas devenu violemment misogyne. Je n'aurais pas connu un András Schiff différent de celui que j'avais découvert dans les années 80. Je n'aurais pas entendu parler d'un Cyril Hanouna, ni d'une Ruby Nikara, ni d'un Simon Collin. Je n'aurais pas connu les nouveaux éditeurs, je n'aurais pas imaginé que des ministres français puissent un jour se révéler aussi incultes, aussi veules, aussi corrompus, que l'Assemblée nationale soit un jour remplie de péquenots arrogants et braillards incapables d'aligner deux idées articulées. Je n'aurais jamais imaginé que l'industrie agro-alimentaire deviendrait avec celle des laboratoires pharmaceutiques le noyau dur de la pègre internationale. Je n'aurais jamais imaginé que des nazis plus arrogants que jamais reviendraient un jour parmi nous. Je n'aurais jamais cru que les pires délires que nous imaginions à la fin du siècle précédent deviendraient réalité, sans que personne ne s'étouffe de rire, de rage ou de honte. Je n'aurais jamais pensé qu'un jour je regretterais les complexes, la honte, la pudeur, la décence, la timidité — l'outrance n'a plus aucun prix, car elle est devenue la norme ; pareil pour l'exception et l'épilation. Je n'aurais pas fait une exposition à Bruxelles, dans la galerie du Roi, ni un disque de musique concrète dont je suis fier. Je n'aurais pas rencontré un garçon aussi décevant que Bruno Lafourcade ni une jeune femme aussi étrange et fascinante qu'Ophélie. Je n'aurais jamais connu le froid durant six hivers de suite, ni les restaurants du cœur, ni l'interdiction bancaire, ni ce type si drôle qui était absolument persuadé qu'il n'existait et ne pouvait exister aucune dissonance dans la musique de Mozart. Je n'aurais pas connu Le Pouliguen, ni Madeleine Chapsal, je n'aurais pas lu Manant, le beau roman de Quatremaille, je n'aurais pas été exaspéré par un Finkielkraut qui s'indigne des casserolades à Lyon durant l'hommage à Jean Moulin par le président de la République. Je n'aurais jamais entendu parler de Zelinsky ni assisté aux pathétiques prestations d'un Biden désarticulé et sinistre, ni cru possible un tel niveau de corruption au plus haut niveau. Je n'aurais pas pensé que la fin de notre civilisation était si proche et si inéluctable. Je n'aurais pas eu ces larmes que je verse aujourd'hui sur ce monde englouti qui, malgré tous ses défauts, m'apparaît en comparaison comme infiniment beau et vrai. Je n'aurais sans doute pas eu autant de peine, alors, pour un Richard Millet complètement esseulé et oublié aujourd'hui. Je n'aurais pas cru qu'un jour la Haute-Savoie et que la Suisse me manqueraient autant. Je n'aurais pas lu Le triomphe de Thomas Zins. Je n'aurais pas imaginé écrire de la poésie. Je n'aurais pas connu José Ortega y Gasset ni Nicolás Gómez Dávila. Je n'aurais pas lu dans Plutarque que « l'ouïe est l'organe de la sagesse ». Je n'aurais jamais compris à quel point Keith Jarrett est génial, même si je l'aimais déjà beaucoup. Je n'aurais pas encore oublié la plupart de mes maîtresses du siècle dernier, mis à part Sarah, Céline, Thérèse, Anne-Sophie, Lakshmi et Edwige. Je n'aurais jamais cru que ma compréhension de la technique pianistique allait autant évoluer, je croyais être arrivé à un point stable et définitif sur le sujet. Je n'aurais pas pensé que mes goûts musicaux continueraient à changer. Je n'aurais pas cru que Jacques Le Trocquer allait autant me manquer — son intelligence, sa culture, et surtout son exigence folle, brutale et impitoyable. Je n'aurais jamais cru que j'aimerais tant peindre et dessiner, ni que mon appréciation de moi-même allait autant changer. Je n'aurais jamais cru qu'un jour je croiserais des gens pour qui l'Eurovision était autre chose qu'un mot abstrait et vide de sens, des gens qui affirment tranquillement qu'ils adulent Christophe ou tel autre chanteur de variété, qui ne se cachent pas pour écouter ça, des gens à qui il faut expliquer qui est Mendelssohn ou Alban Berg. Je n'aurais jamais cru qu'à ne pas être une femme ou un trans on n'aurait plus le choix qu'entre se suicider et se faire tout petit, et qu'être blanc était une faute inexpiable. Je n'aurais pas cru qu'il conviendrait un jour de se cacher d'aimer Freud, Picasso, Marx, ou Rothko, ni qu'il faudrait éviter d'affirmer en tout lieu qu'on aime la musique de Gérard Grisey ou de Karlheinz Stockhausen. Je n'aurais pas cru non plus qu'il faudrait signaler l'ironie, le second degré, et que la hantise de ne pas être compris deviendrait une habitude, que nous serions amenés de plus en plus à devoir définir des mots que tout le monde connaissait naguère. 


Que de choses j'aurais ignorées, si j'avais réussi mon suicide en 2004 !


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vendredi 28 avril 2023

La barbe la parité !




Le magazine Play Boy, qui a invité et mis Marlène Schiappa en couverture, a également publié un texte de votre serviteur, en tout bien tout honneur, dans son même numéro paru il y a un mois. Voici ma contribution.

Il est des mots qui me barbent. La parité, par exemple. Elle est portée par les gardes-chiourmes de l’air du temps, dresseurs de procès verbaux. Cette maréchaussée veut millimétrer les rapports égalitaires entre l’homme et la femme, et vice versa. Cela va loin : des mâles dans leur peau veulent désormais être enceints. « Ben oui, y’a pas de raison ». Le maire de Pantin a baptisé sa ville Pantine ;  j’invite d’ailleurs le maire de La Baule-les-Pins à en faire autant. Il n’y a que pour faire la guerre, et se faire trouer la peau, que les hommes sont encore laissés seuls en première ligne. Les féministes, qui voient des machos partout, ne pétitionnent pas pour remplacer les biffins envoyés au casse-pipe. Les pariteuses veulent tout pareil. Sauf la mort. Dans ce cas, les dames patronnesses invitent le grand couillon à passer devant. Oubliée, l’égalité. Pourtant, les femmes devraient logiquement prendre leur retraite plus tardivement que les hommes : elles vivent cinq ans de plus dans les statistiques, oui ou non ?

C’est bien simple : lorsque je vois passer une parité dans la conversation, me vient l’envie d’un bras d’honneur. C’est puéril, oui. Mais le « mêmisme »,  impératif des obsédés du clonage, est une insulte à Adam et Eve. Or je n’aime pas que l’on ridiculise ce couple des temps heureux, au prétexte qu’Eve, par sa légèreté, a mis Adam dans la mouise. Oublions. Ceci est de l’histoire ancienne. Rien n’est plus exaspérant que ces militantes, flanquées de leurs bonhommes déconstruits, qui réclament l’indifférenciation des genres. Sandrine Rousseau et ses obsessions égalitaristes me fait regretter Jean-Jacques. Quand elle dit parité, j’entends charité. Elle peut toujours faire pipi debout si ça lui chante ; la commodité était parfois usitée dans les campagnes, ai-je appris jadis. J’ai aussi connu, il y a longtemps, une arrière cousine du Vivarais qui fumait la pipe : une jolie pipe de femme. Mais passons.

Dans « Toutes réflexions faites », Sacha Guitry écrit : « Je conviendrais bien volontiers que les femmes nous sont supérieures, si cela pouvait les dissuader de se prétendre nos égales ». Cependant, qui oserait aujourd’hui s’aventurer sur cette pente ? Un Guitry contemporain se ferait émasculer et traité de misogyne par les diablesses du paritarisme : trop « patriarcal » pour les wokettes à col claudine. Le gentilhomme qui offrirait son manteau pour couvrir les épaules d’une femme afin de la protéger du froid de la rue risquerait d’être soupçonné de harcèlement sexiste et de pensées rustres par des harpies en embuscade. Les furies de l’agora n’aiment que les eunuques, les contrits, les soumis. Pour elles, l’homme est un prédateur en liberté, un violeur en puissance. S’il s’efface pour laisser passer une femme, c’est pour lorgner son cul. Caroline de Haas a dit : « Un homme sur deux ou trois est un agresseur ».

De deux choses l’une : ou l’homme se couche devant ses castratrices, ou il les envoie paître. Je suis partisan de la seconde solution, même si j’appuie l’équivalence des rémunérations dans l’entreprise, cela va de soi. De surcroit, j’aime travailler avec les femmes ; je me mets sous leurs ordres avec plaisir. Mais voilà : je déteste les chasses à l’homme. Si les néo-féministes veulent être crédibles, qu’elles aillent défiler dans les cités et y porter leur guerre des sexes. Qu’elles aillent y tirer les poils des barbus, qui obligent leurs femmes ou leurs sœurs à cacher leurs cheveux sous des voiles, quand ce n’est pas leur visage. Cette France rétrograde n’est pas celle de l’amour courtois, de la galanterie. Non, l’Homme Blanc n’est pas coupable. Il n’a pas à s’excuser de son état naturel.

Il y a eu le Mouvement de libération des femmes (MLF). Aujourd’hui, il est grand temps de créer le MLH. Oui, Mesdames, lâchez-nous la grappe !


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vendredi 21 avril 2023

Discours d’Enoch Powell du 20 avril 1968

 


 

 
Discours d’Enoch Powell du 20 avril 1968

La fonction suprême de l’homme d’Etat est de protéger la société de malheurs prévisibles. Il rencontre dans cette tâche des obstacles profondément ancrés dans la nature humaine. L’un d’entre eux est qu’il est d’évidence impossible de démontrer la réalité d’un péril avant qu’il ne survienne : à chaque étape de la progression d’un danger supposé, le doute et le débat sont possibles sur son caractère réel ou imaginaire. Ces dangers sont en outre l’objet de bien peu d’attention en comparaison des problèmes quotidiens, qui sont eux incontestables et pressants : d’où l’irrésistible tentation pour toute politique de se préoccuper du présent immédiat au détriment de l’avenir. Par-dessus tout, nous avons également tendance à confondre la prédiction d’un problème avec son origine, ou même avec le fauteur de trouble. Nous aimons à penser : « Si seulement personne n’en parlait, sans doute rien de tout cela n’arriverait…»

Cette habitude remonte peut-être à la croyance primitive que le mot et la chose, le nom et l’objet, sont identiques. Dans tous les cas, l’évocation des périls à venir, graves mais évitables (si l’on s’attache à les résoudre), est la tâche la plus impopulaire de l’homme politique. La plus nécessaire aussi.

Les hommes politiques qui s’y soustraient en connaissance de cause méritent — et reçoivent d’ailleurs fréquemment — les critiques de leurs successeurs.
« Dans 15 à 20 ans, les Noirs domineront les Blancs »

Il y a 1 à 2 semaines, je discutais dans ma circonscription avec un homme d’une quarantaine d’années qui travaille dans l’une de nos entreprises nationalisées. Après quelques mots sur la pluie et le beau temps, il me dit soudainement : « Si j’avais les moyens, je quitterais le pays. » Je lui fis quelques reproches, lui faisant remarquer que le gouvernement actuel ne durerait pas éternellement. Mais il n’y prêta pas attention et poursuivit : « J’ai trois enfants. Ils ont tous le bac [grammar school], deux d’entre eux sont mariés et ont une famille. Mais je ne serai heureux que lorsque je les aurai tous vu partir à l’étranger. Dans ce pays, dans 15 à 20 ans, les Noirs domineront les Blancs. »

J’entends déjà les cris d’orfraie. Comment puis-je dire une chose aussi horrible ? Comment puis-je jeter le trouble et déchaîner les passions en relatant une telle conversation ? Ma réponse est que je m’interdis de ne pas le faire. Dans ma propre ville, au grand jour, un brave et honnête compatriote me dit à moi, son député, qu’il ne fera pas bon vivre dans son pays pour ses propres enfants. Je n’ai tout simplement pas le droit de hausser les épaules et de passer à autre chose. Ce que dit cet homme, des milliers, des centaines de milliers de gens le pensent et le disent. Peut-être pas dans tout le pays, mais partout où s’opère la transformation radicale à laquelle nous assistons aujourd’hui, et qui n’a aucun parallèle connu en 1000 ans d’histoire.

Sur la lancée actuelle, dans 15 ou 20 ans, il y aura en Grande-Bretagne, en comptant les descendants, 3,5 millions d’immigrés du Commonwealth. Ce chiffre n’est pas de moi : c’est l’évaluation officielle donnée au Parlement par les bureaux de l’état civil. Il n’y a pas de prévision officielle semblable pour l’an 2000, mais le chiffre avoisinera les 5 à 7 millions, soit environ un dixième de la population, quasiment l’équivalent de l’agglomération londonienne. Cette population ne sera bien sûr pas uniformément répartie du nord au sud et d’est en ouest. Dans toute l’Angleterre, des régions entières, des villes, des quartiers, seront entièrement peuplés par des populations immigrées ou d’origine immigrée.
« Stopper les flux d’immigration entrants et encourager les flux sortants »

Avec le temps, la proportion des descendants d’immigrés nés en Angleterre, et donc arrivés ici comme nous, augmentera rapidement. Dès 1985, ceux nés en Angleterre [par rapport à ceux nés à l’étranger] seront majoritaires. C’est cette situation qui demande d’agir avec la plus extrême urgence, et de prendre des mesures qui, pour un homme politique, sont parmi les plus difficiles à prendre, car ces décisions délicates sont à considérer dans le présent, alors que les dangers à écarter, ou à minimiser, ne se présenteront qu’aux élus des générations futures.

Lorsqu’un pays est confronté à un tel danger, la première question qui se pose est celle-ci : « Comment réduire l’ampleur du phénomène ? » Puisqu’on ne peut entièrement l’éviter, peut-on le limiter, sachant qu’il s’agit essentiellement d’un problème numérique ? Car, en effet, l’arrivée d’éléments étrangers dans un pays, ou au sein d’une population, a des conséquences radicalement différentes selon que la proportion est de 1% ou 10%.

La réponse à cette simple question est d’une égale simplicité : il faut stopper, totalement ou presque, les flux d’immigration entrants et encourager au maximum les flux sortants. Ces deux propositions font partie de la plate-forme officielle du Parti Conservateur.

Il est à peine concevable qu’en ce moment même, rien qu’à Wolverhampton, entre 20 et 30 enfants immigrés supplémentaires arrivent chaque semaine de l’étranger, soit 15 à 20 familles supplémentaires dans 10 ou 20 ans. « Quand les dieux veulent détruire un peuple, ils commencent par le rendre fou » dit le dicton, et assurément nous devons être fous, littéralement fous à lier, en tant que nation, pour permettre chaque année l’arrivée d’environ 50 000 personnes à charge et qui plus tard accroîtront la population d’origine immigrée.

J’ai l’impression de regarder ce pays élever frénétiquement son propre bûcher funéraire. Nous sommes devenus fous au point de permettre à des célibataires d’immigrer ici dans le but de fonder une famille avec des conjoints ou des fiancés qu’ils n’ont jamais vus. Ne croyez pas que cet afflux de population diminuera de lui-même. Bien au contraire. Même au rythme actuel de 5 000 admissions par an et par quota, ce chiffre est suffisant pour faire croître le nombre de personnes à charge de 25 000 par an, et à l’infini, sans compter l’immense réservoir des liens familiaux existant avec le pays d’origine – et tout cela sans parler de l’immigration clandestine.

Dans de telles circonstances, la seule mesure adaptée est de réduire, toutes affaires cessantes, le rythme de l’immigration jusqu’à des chiffres négligeables, et de prendre sans délai les mesures législatives et administratives qui s’imposent.
« Encourager la ré-émigration »

J’en viens maintenant au retour au pays. Si toute immigration cessait demain, la croissance de la population immigrée ou d’origine immigrée serait substantiellement réduite, mais l’importance numérique de ces populations ne modifierait pas les fondamentaux du danger qui nous préoccupe. Et cet aspect du problème ne peut être traité que lorsqu’une proportion importante des populations immigrées est encore composée de personnes arrivées récemment, durant les 10 dernières années. D’où l’urgence de mettre en œuvre dès aujourd’hui ce second volet de la politique du Parti Conservateur : encourager la ré-émigration. Personne n’est en mesure d’estimer le nombre de ceux qui, moyennant une aide généreuse, choisiraient soit de retourner dans leur pays d’origine, soit d’aller dans d’autres pays désireux de recevoir main-d’œuvre et savoir-faire. Personne ne le sait, car jusqu’à présent aucune politique de cet ordre n’a été mise en œuvre. Tout ce que je puis dire, c’est qu’actuellement encore, des immigrés de ma circonscription viennent me voir de temps à autre pour me demander de bénéficier d’une aide au retour. Si une telle politique était adoptée et mise en place, avec la détermination que justifie la gravité de la situation, les flux sortants pourraient sensiblement modifier les perspectives d’avenir.
Le droit à la discrimination

Le troisième volet de la politique du Parti Conservateur est l’égalité de tous devant la loi : l’autorité publique ne pratique aucune discrimination et ne fait aucune différence entre les citoyens. Ainsi que M. Heath [leader du parti conservateur] l’a souligné, nous ne voulons pas de citoyens de première ou de seconde «classe». Mais cela ne doit pas signifier pour autant qu’un immigré ou ses descendants doivent disposer d’un statut privilégié ou spécifique, ou qu’un citoyen ne soit pas en droit de discriminer qui bon lui semble dans ses affaires privées, ou qu’on lui dicte par la loi ses choix ou son comportement.

Il n’y a pas plus fausse appréciation de la réalité que celle entretenue par les bruyants défenseurs des lois dites « contre les discriminations ». Que ce soit nos grandes plumes, toutes issues du même moule, parfois des mêmes journaux qui, jour après jour dans les années 1930, ont tenté d’aveugler le pays face au péril croissant qu’il nous a fallu affronter par la suite ; ou que ce soit nos évêques calfeutrés dans leurs palais à savourer des mets délicats, la tête dissimulée sous les draps. Ces gens-là sont dans l’erreur, dans l’erreur la plus absolue, la plus complète. Le sentiment de discrimination, de dépossession, de haine et d’inquiétude, ce ne sont pas les immigrés qui le ressentent, mais bien ceux qui les accueillent et doivent continuer à le faire. C’est pourquoi voter une telle loi au Parlement, c’est risquer de mettre le feu aux poudres. Le mieux que l’on puisse dire aux tenants et aux défenseurs de cette loi, c’est qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.

Rien n’est plus trompeur que de comparer la situation de l’immigré du Commonwealth [ancien empire britannique] qui arrive en Grande-Bretagne avec celle du Noir américain. Les Noirs, qui étaient déjà présents avant que les Etats-Unis ne deviennent une nation, ont d’abord été des esclaves, au vrai sens du terme. Le droit de vote, et d’autres, leur ont été accordés seulement par la suite, droits qu’ils ne sont parvenus à exercer que peu à peu, et encore incomplètement. L’immigré du Commonwealth, lui, est arrivé en Grande-Bretagne comme citoyen à part entière, dans un pays qui ne pratique pas la discrimination, un pays où il obtient immédiatement les mêmes droits que tout le monde, du droit de vote à la gratuité des soins de la Sécurité sociale. Les difficultés rencontrées par les immigrés ne proviennent ni des lois, ni de la politique du gouvernement ou de l’administration, mais de leur situation personnelle, et des événements fortuits qui font, et feront toujours, que le destin et l’expérience d’un homme ne sont pas ceux d’un autre.
L’opposition de la population autochtone

Mais alors qu’arriver en Grande-Bretagne signifie pour le migrant accéder à des privilèges et à des équipements ardemment recherchés, l’impact sur la population autochtone du pays est bien différent. Pour des raisons qu’ils ne comprennent pas, en application de décisions prises à leur insu, pour lesquelles ils ne furent jamais consultés, les habitants de Grande-Bretagne se retrouvent étrangers dans leur propre pays.

Leurs femmes ne trouvent pas de lits d’hôpital pour accoucher, leurs enfants n’obtiennent pas de places à l’école, leurs foyers, leurs voisins, sont devenus méconnaissables, leurs projets et perspectives d’avenir sont défaits. Sur leurs lieux de travail, les employeurs hésitent à appliquer au travailleur immigré les mêmes critères de discipline et de compétence qu’au Britannique de souche. Ils commencent à entendre, au fil du temps, des voix chaque jour plus nombreuses qui leur disent qu’ils sont désormais indésirables.

Et ils apprennent aujourd’hui qu’un privilège à sens unique va être voté au Parlement ; qu’une loi qui ne peut, ni n’est destinée à les protéger ni à répondre à leurs doléances, va être promulguée, une loi qui donnera à l’étranger, au mécontent, à l’agent provocateur, le pouvoir de les clouer au pilori pour des choix d’ordre privé.

Parmi les centaines de lettres que j’ai reçues après m’être exprimé sur ce sujet il y a 2 ou 3 mois, j’ai remarqué une nouveauté frappante, et je la trouve de très mauvais augure. Les députés ont l’habitude de recevoir des lettres anonymes, mais ce qui me surprend et m’inquiète, c’est la forte proportion de gens ordinaires, honnêtes, avisés, qui m’écrivent une lettre souvent sensée, bien écrite, mais qui préfèrent taire leur adresse. Car ils craignent de se compromettre ou d’approuver par écrit les opinions que j’ai exprimées. Ils craignent des poursuites ou des représailles si cela se savait. Ce sentiment d’être une minorité persécutée, sentiment qui progresse parmi la population anglaise dans les régions touchées du pays, est quelque chose d’à peine imaginable pour ceux qui n’en ont pas fait directement l’expérience. Et je vais donner l’occasion à l’une de ces personnes de parler à ma place :

« Il y a 8 ans, dans une rue paisible de Wolverhampton, une maison a été vendue à un Noir. Aujourd’hui, il ne reste plus dans cette rue qu’une femme blanche, une retraitée, et voici son histoire : cette femme a perdu son mari et ses deux fils, morts à la guerre. Elle a transformé sa maison de 7 pièces, son seul bien, en chambres à louer. Elle y a mis toute son énergie et elle a bien réussi, remboursant son emprunt et commençant à épargner pour ses vieux jours. Puis des immigrés sont venus s’installer. Avec une appréhension croissante, elle a vu les maisons se faire racheter les unes après les autres. La rue, autrefois paisible, est devenue bruyante et chaotique. A regret, elle a vu ses locataires blancs partir un à un.

Le lendemain du jour où son dernier locataire est parti, elle a été réveillée à 7 heures du matin par deux hommes noirs qui, disaient-ils, voulaient utiliser son téléphone pour appeler leur employeur. Elle a refusé, comme elle aurait refusé à n’importe qui à cette heure matinale. Elle a alors été injuriée. Sans la chaîne qui bloquait sa porte, elle a craint d’être agressée. Depuis, des familles d’immigrés ont essayé de lui louer des chambres, mais elle a toujours refusé. Ses petites économies se sont épuisées, et après avoir payé ses impôts, il ne lui reste que 2 livres par semaine. Elle a demandé une réduction d’impôts et a été reçue par une jeune femme qui, voyant qu’elle possédait une maison de 7 pièces, lui a conseillé d’en louer une partie. Quand elle a répondu que les seuls locataires qui se présentaient étaient noirs, la jeune employée lui a répondu : “Les préjugés raciaux ne vous mèneront nulle part dans ce pays.” Elle est rentrée chez elle.

Le téléphone est son seul lien avec l’extérieur. Sa famille paye la facture et l’aide autant qu’elle peut. Des immigrés lui ont proposé d’acheter sa maison, pour un prix que les acheteurs potentiels pourraient récupérer en la louant en quelques semaines, ou du moins en quelques mois. Elle a désormais peur de sortir. Ses fenêtres sont cassées. Elle trouve des excréments dans sa boîte aux lettres. Quand elle sort faire ses courses, elle est suivie par de charmants petits Noirs, très souriants. Ils ne parlent pas un mot d’anglais, mais il existe un mot qu’ils connaissent très bien : “Raciste !” scandent-ils derrière elle. Lorsque cette nouvelle loi sur les relations interraciales sera votée, cette femme est convaincue qu’elle ira en prison. A-t-elle tort ? Je commence moi aussi à me poser la question… »
Une intégration difficile

L’autre dangereuse chimère de ceux qui sont aveugles aux réalités peut se résumer au mot « intégration ». Être intégré, c’est ne pas se distinguer, à tous points de vue, des autres membres d’une population. Et de tout temps, des différences physiques évidentes, particulièrement la couleur de peau, ont rendu l’intégration difficile, bien que possible avec le temps. Parmi les immigrés du Commonwealth venus s’installer ici depuis 15 ans, il existe des dizaines de milliers de personnes qui souhaitent s’intégrer, et tous leurs efforts tendent vers cet objectif. Mais penser qu’un tel désir est présent chez une vaste majorité d’immigrés ou chez leurs descendants est une idée extravagante, et dangereuse de surcroît.

Nous sommes arrivés à un tournant. Jusqu’à présent, la situation et les différences sociales ont rendu l’idée même d’intégration inaccessible : cette intégration, la plupart des immigrés ne l’ont jamais ni conçue ni souhaitée. Leur nombre et leur concentration ont fait que la pression vers l’intégration qui s’applique d’habitude aux petites minorités n’a pas fonctionné. Nous assistons aujourd’hui au développement de forces qui s’opposent directement à l’intégration, à l’apparition de droits acquis qui maintiennent et accentuent les différences raciales et religieuses, dans le but d’exercer une domination, d’abord sur les autres migrants et ensuite sur le reste de la population. Cette ombre, au départ à peine visible, obscurcit le ciel rapidement. Et on la perçoit désormais à Wolverhampton. Elle donne des signes d’expansion rapide. Les mots que je vais citer ne sont pas les miens, je les reprends tels quels de la presse locale du 17 février [1968], ils sont d’un député travailliste, ministre du gouvernement actuel : « Il faut déplorer la campagne menée par la communauté Sikh pour conserver des coutumes inadéquates. Ils travaillent en Grande-Bretagne, dans la fonction publique qui plus est. Ces personnes doivent accepter les conditions liées à leur emploi. Réclamer des droits particuliers pour leur communauté (ou devrait-on parler de rites ?) mène à un dangereux clivage au sein de la société. Ce communautarisme est un chancre : qu’il soit revendiqué par un camp ou par un autre, il faut le condamner sévèrement. » Il faut remercier John Stonehouse pour sa lucidité et pour avoir eu le courage d’évoquer ce sujet.

Le projet de loi sur les Relations raciales constitue le terreau idéal pour que ces dangereux éléments de discorde prospèrent. Car voilà bien le moyen de montrer aux communautés d’immigrants comment s’organiser et soutenir leurs membres, comment faire campagne contre leurs concitoyens, comment intimider et dominer les autres grâce aux moyens juridiques que les ignorants et les mal-informés leur ont fournis.
Je contemple l’avenir et je suis rempli d’effroi. Comme les Romains, je vois confusément « le Tibre écumant de sang ». Ce phénomène tragique et insoluble, nous l’observons déjà avec horreur outre-Atlantique, mais alors que là-bas il est intimement lié à l’histoire de l’Amérique, il s’installe chez nous par notre propre volonté, par notre négligence. Il est déjà là. Numériquement parlant, il aura atteint les proportions américaines bien avant la fin du siècle. Seule une action résolue et immédiate peut encore l’empêcher. Je ne sais si la volonté populaire exigera ou obtiendra de telles mesures. Mais ce que je sais, c’est que se taire devant cette situation serait une trahison majeure.

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jeudi 16 mars 2023

Cuir, velours et pataquès

 


 

 

 Quand on parle, on fait des liaisons qui permettent de rendre fluide le son d’une phrase. Il existe plusieurs types de liaisons. Les connaissez-vous?

On pourrait presque parler de liaisons dangereuses. Certaines liaisons en français sont obligatoires quand d’autres sont proscrites, voire facultatives. Pourquoi dit-on «des haricots verts» sans prononcer le «s» pour lier, alors qu’on dit «des hommes» en prononçant le «s» de la liaison? Il y a ceux qui mettent des liaisons là où il n’y en a pas, et ceux qui oublient d’en mettre là où c’est nécessaire. À quel camp appartenez-vous? À celui des adeptes des «tu es trop-[z]-aimable», «donne-moi-[z]-en»? Ou celui des adeptes des liaisons en «t» comme «elle commanda-[t]-un coca»? Et puis, qu’est-ce qu’une liaison et à quoi sert-elle véritablement? Le Figaro fait le point sur cette règle de grammaire.

 
Les liaisons servent à éviter les hiatus, ces petites interruptions dans la phrase qui interviennent lorsque deux voyelles sont prononcées entre deux mots énoncés sans pause. Pour éviter toute coupure, on fait la liaison en «n» lorsqu’on dit «ce bébé a un [n] an». Faire une liaison permet de «prononcer deux mots en unissant la consonne finale du premier à la voyelle du second», précise le dictionnaire de l’Académie française. C‘est un peu comme on le fait avec l’ajout d’un [t] euphonique entre le verbe et le pronom sujet lorsqu’il y a inversion: «Viendra-t-elle?».
Les liaisons obligatoires

Les liaisons sont obligatoires dans plusieurs contextes:

- Entre l’article et le nom: «les» [z] «arbres»

- Entre les pronoms (sujet ou complément) et le verbe: «Nous [z] avons reçu», «tout [t] est clair»

- Entre une préposition ne comportant qu’une syllabe et le mot qui suit: «Dans [z] une heure», «es-tu déjà allé chez [z] eux?»

- Entre l’adverbe et l’adjectif qu’il modifie: «C’est une personne très [z] honnête», «c’était drôlement [t] enrichissant»

- Dans de nombreuses locutions et dans certains mots composés: «Il y est allé petit [t] à petit», «quant [t] à lui».

Pour rappel, tout mot se terminant par «s» et «x» se prononce [z]: «pas [z] à pas», «dix [z] ananas». S’il se termine par la lettre «d», la liaison se prononce [t]: «un grand [t] homme», «quand [t] il viendra». Ou encore par la lettre «g», on prononce [g] comme ici: «un long habit» (le h est muet).

Mais parfois, on ajoute aussi des liaisons qui n’existent pas.


Cuir, velours et pataquès

Ce sont les noms qu’on a donné aux deux types de «fausses liaisons». Elles surviennent lorsqu’on a tendance à lier à l’oral deux mots par une consonne qui n’existe dans aucun des deux mots. Un «cuir» est une erreur de liaison qui consiste «à faire une liaison en [t] à la place d’une liaison en [z]». Par exemple: «Il s’est mis [t] au boulot» au lieu de «il s’est mis [z] au boulot». Ou encore: «J’ai cru [t] apercevoir un oiseau» au lieu de «j’ai cru apercevoir un oiseau». Un «velours», il s’agit d’une liaison erronée en «z»: «vingt [z] euros» au lieu de «vingt [t] euros» ou «les huit [z] abricots» au lieu de «les huit [t] abricots». Ces deux types de liaisons fautives sont aussi appelés «des pataquès». Par extension, on désigne par «pataquès», cuir ou velours toute liaison fautive, quelle qu’elle soit, précise le dictionnaire de l’Académie.


Quid des liaisons interdites?

Après les liaisons obligatoires, les fausses liaisons, voilà les liaisons interdites. Elles sont interdites dans plusieurs situations: après un signe de ponctuation («Hommes, femmes, enfants»), après la conjonction «et» («il hésite entre écouter et abandonner»), après un nom singulier se terminant par une consonne muette («les arbres ont fleuri» ou «c’était un cours intéressant»). Devant un nom commençant par un «h» aspiré comme «les handicapés», «les héros», «les haricots». On ne met pas non plus de liaison après un nom pluriel dans un nom composé: «Des vers à soie». Idem après le «s» de la deuxième personne du singulier à l’indicatif présent: «Je ne veux pas que tu partes au Mexique.» Cependant, certaines liaisons sont facultatives. En effet, plus le style oral est soigné, plus on aura tendance à faire de liaisons facultatives.

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mardi 28 février 2023

La fin des paysans

 


 Marion Maréchal

Les crises sanitaires, géopolitiques et énergétiques ne nous ont-elles pas servi de leçon ? Manifestement pas. Je comparerais la situation de l’agriculture à celle du nucléaire français : le sabordage organisé par méconnaissance, par idéologie et par manque de vision. Dans une décennie, nous comprendrons que l’autonomie alimentaire n’est pas moins essentielle que l’indépendance énergétique. Sans réaction face à la disparition de cent mille exploitations agricoles entre 2010 et 2020, nous risquons de nous retrouver dans dix ans au chevet d’un secteur primaire vieillissant, dévasté, déprimé, et dont la relance supposera un coût tel que nous serons contraints d’abandonner et de subir une dépendance accrue à l’étranger. Bref, ce sera un Fessenheim agricole : une aberration économique doublée d’une trahison écologique.

De deuxième exportateur mondial en 1999, la France a dégringolé à la 5e place en moins de 20 ans. Si l’on en retire les vins et spiritueux, la balance commerciale agricole et agroalimentaire est déficitaire. Et pas qu’un peu : de plus de 6 milliards d’euros en 2021! Nous importons beaucoup plus que nous exportons : 70% des fruits, 30% des légumes, 40% de la volaille et plus de 50% des ovins viennent de l’étranger. L’importation de viande de bœuf a augmenté de 15% sur un an alors que l’élevage français vient de perdre 837 000 vaches en six ans. La dégringolade est spectaculaire, et ce n’est pas fini.

La commission de Bruxelles va provoquer une chute de la production agricole européenne d’au moins 13 %, probablement bien plus, par un nouveau cadre réglementaire appelé “Farm to fork”. Dans le pot-pourri de la nouvelle Politique Agricole Commune, derrière les mesures de bon sens qui rééquilibrent les aides en faveur des petites surfaces, il y a aussi le culte de « la protéine végétale » qui pousse les agriculteurs à la spécialisation au détriment de la diversité agricole et du respect des spécificités géographiques et géologiques de nos territoires.

Si vous rajoutez à cela la diabolisation du monde agricole par les écolos, la montagne de formulaires que l’administration dépose tous les jours sur le bureau des paysans, et la pression psychologique de contrôleurs issus de l’office français de la biodiversité aux méthodes douteuses, vous comprenez pourquoi nous n’arrivons pas renouveler nos générations d’agriculteurs. Rappelons que la moitié des exploitants a déjà atteint ou atteindra l’âge de la retraite dans la décennie qui vient…

En déambulant dans les allées joyeuses du Salon de l’agriculture, gardons en mémoire tous nos paysans qui se sont donnés la mort par désespoir : ils étaient 600 en 2015. Il n’y a pas de nouvelles données, tant le chiffre nous fait peur et nous fait honte. Ce sabordage de l’agriculture française et européenne est criminel alors qu’il faudra augmenter la production agricole mondiale de 50% pour nourrir l’ensemble de population mondiale d’ici 2050. Après avoir laminé notre industrie, notre filière nucléaire, le secteur du médicament, faudra-t-il attendre la crainte d’avoir faim, après la crainte d’avoir froid, pour provoquer une réaction des pouvoirs publics ?
« Pas d’interdiction sans solution »

 « Pas d’interdiction sans solution ». À la veille du salon de l’agriculture, je reprends sous ma plume cette juste revendication que des agriculteurs sont venus récemment porter à Paris. Alors que certains élus de la NUPES revendiquent le droit à la paresse, eux revendiquent celui de travailler. Quand on sait que chaque agriculteur  nourrit soixante Français en moyenne,  et que ce secteur pèse 1,5% de la population active mais produit le triple en PIB, leur protection devrait être une priorité nationale. Or, les dirigeants français et européens successifs ne cessent de supprimer les outils dont nos agriculteurs ont besoin.

Interdiction sans alternative de nombreux produits phytosanitaires, limitation des apports d’eau et d’engrais sans véritable réflexion sur l’évolution des cultures elles-mêmes, retour bureaucratique de la jachère que l’on s’échange, comme les quotas de carbone, sans considérer ni le contexte de la guerre en Ukraine ni la spécificité de chaque terroir… En interdisant, par exemple, les néonicotinoïdes sur les betteraves, sans attendre l’arrivée d’alternatives viables, nous organisons la destruction de cette filière et encourageons mécaniquement l’importation de sucre produit à partir de betteraves traitées de façon beaucoup moins responsable. Une fois la filière disparue et les savoir-faire qui l’accompagnent, un retour en arrière est peu probable.

Il faut faire preuve de discernement et remettre la balance coûts/bénéfices au cœur des arbitrages. Le risque réel de la technique utilisée doit être pris en compte, mais les conséquences sur la vie et le revenu de nos agriculteurs, ainsi que sur notre souveraineté alimentaire, doivent l’être également. On ne peut pas interdire un pesticide sans alternative, ou en le remplaçant avec une solution plus polluante, plus chère et moins efficace.

Il faut donc stopper de toute urgence certaines réglementations anti-agriculture qui ne se fondent pas sur la science, la raison, et le bon sens. Et cela au niveau français comme au niveau européen. Il faut que les décisions politiques en la matière soient indépendantes d’un lobby “écolo” déconnecté des réalités du terrain. Le même qui a poussé à abandonner nos centrales nucléaires pour des éoliennes dont tout le monde constate aujourd’hui les limites. Quand on sort des raisonnements binaires, on se rend compte qu’il existe des solutions qui conjuguent la productivité et l’amélioration de l’impact environnemental. Oui, l’agriculture a besoin d’évoluer, et cela fait longtemps que les agriculteurs sont en chemin, mais l’innovation prend du temps, et ce temps nous est compté.
Défendre l’exception agricole française

Commençons par être cohérent. On ne peut pas, dans le même, vilipender l’agriculture “industrielle”, vouloir faire monter en gamme notre alimentation, mieux préserver les écosystèmes et encourager les circuits courts tout en mettant nos paysans en concurrence avec le monde entier. Cette concurrence déloyale  qui oblige nos agriculteurs à produire de la nourriture avec des exigences françaises, mais à un prix européen, voire mondial, qui ne valorise en rien la qualité de nos produits et favorise l’importation d’aliments gavés de produits nocifs.

Si nous voulons concilier tous ces impératifs, productivité, rentabilité, respect de l’environnement et de l’animal, alors il faut protéger ce marché stratégique et rétablir une justice commerciale par l’application de la réciprocité. Nous en sommes loin, alors que la signature de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur arrive à grands pas. L’agriculture est un secteur stratégique. À ce titre, le gouvernement français devrait se battre auprès de la commission de Bruxelles pour défendre l’exception agricole française et obtenir les dérogations nécessaires.

Incapable de porter ce combat, le gouvernement préfère distribuer des aides, mais les agriculteurs ne sont pas des mendiants. Ils veulent un État qui protège et facilite, pas un État qui leur fait l’aumône. Plutôt que des aides à l’hectare, mieux vaudrait accorder des prêts garantis et à taux zéro à ceux qui héritent, investissent ou changent de modèle. Mieux vaudrait rémunérer les éleveurs pour leur contribution à l’aménagement et à la sauvegarde de nos paysages. Mieux vaudrait financer la formation de nos paysans aux nouvelles technologies qui permettent de diminuer fortement les phytosanitaires sans perte de rendements. Il faut investir dans la robotisation au sein du maraîchage et de l’arboriculture pour permettre de compenser efficacement l’augmentation des charges et, plus encore, la pénurie de main-d’œuvre.

Devant la bétonisation atroce de notre pays, la solution est de valoriser nos terres agricoles (50% du territoire) pour qu’un paysan ait davantage envie d’y installer des serres ou des bêtes plutôt qu’un parking d’hypermarché qui ne vendra même pas ses produits… Le niveau bas des fermages et le prix dérisoire des terres agricoles est un handicap pour nos paysans. Face aux variations climatiques, nous devons miser sur la recherche. Il ne faut pas fermer la porte par principe à la recherche de nouvelles technologies telles que les nouvelles  techniques d’édition du génome. Porter une grande vision agricole, c’est sortir d’une approche caricaturale qui consisterait à enfermer la France dans un modèle hyper productiviste ou au contraire à la transformer en jardin bio.

C’est accepter que la France dispose de différents types d’exploitations qui méritent des solutions adaptées: une agriculture bio très qualitative, propre mais plus chère et peu productive, puis, pour l’essentiel, une agriculture de proximité, peu massifiée, adaptée au terroir et aux circuits courts (cantines scolaires) jouant un grand rôle dans l’aménagement des territoires et la beauté des paysages , et enfin, le reste en agriculture de pointe, fortement soutenue par les nouvelles technologies qui doivent la rendre plus respectueuse de l’environnement et performante pour la production de masse et les marchés internationaux.
Les paysans, sentinelles de l’environnement

Enfin, même si la faim dans le monde relève de causes multiples et complexes, je veux rappeler qu’à l’heure où nous parlons, plus de 800 millions de personnes souffrent de la faim sur notre planète. Les tensions pour accéder à l’eau et la nourriture vont s’aggraver dans les années à venir avec l’explosion de la démographie mondiale. Est-ce que nos apprentis sorciers de l’écologie ont déjà expérimenté, ne serait-ce qu’une journée, ce que cela signifie d’avoir faim ?

Oui, la situation environnementale est angoissante, oui le niveau des nappes phréatiques est préoccupant, mais les sentinelles face à ces périls, ce sont les paysans. Qui pourrait les soupçonner de méconnaître ces évolutions ? Bien sûr que l’exigence écologique appelle des contraintes, mais celles-ci doivent économiquement viables, porteuses d’espoir et de succès. Le paysan c’est celui qui ne quitte pas la terre qu’il cultive, car il l’aime et la fait vivre : faisons-lui confiance pour comprendre et protéger la nature plus efficacement que les technos de Bruxelles ou une adolescente suédoise apocalyptique.

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mercredi 18 janvier 2023

Ne vous inquiétez pas de la République Française, elle est déjà morte

 


 

 

« Français, ouvrez-les yeux ! Une radiographie de la France par un immigré » est le titre du livre de Driss Ghali, marocain, musulman, et absolument pas pratiquant de la langue de bois. Un livre paru chez l’Artilleur et à commander ici.

Aujourd’hui, à chaque fois qu’il revient dans l’hexagone, il est effaré et ne comprend pas ce qu’il voit. Comment le Peuple français accepte-t-il l’américanisation aussi vulgaire de sa culture, l’ensauvagement de ses manières et une présence de l’Islam toujours plus affirmée ? Il ne s’agit pas ici d’un énième livre sur le déclin de la France, vieille névrose qui resurgit régulièrement. Non, ce que l’auteur interroge, ce sont les raisons qui expliquent que l’abaissement du pays puisse être ainsi accepté par les Français. Pourquoi reconduisent-ils scrutin après scrutin, des responsables politiques qui organisent leur disparition, aux ordres de l’Union européenne et par le biais de l’immigration de peuplement ?

Pour Driss Ghali, il y a quelques explications. Elles sont douloureuses à accepter mais peut-être pourront-elles en aider certains à ouvrir enfin les yeux.

Diplômé en sciences politiques, écrivain, Driss Ghali est spécialiste des relations internationales et intervient dans de nombreux médias.

Nous l’avons interrogé pour discuter de ce livre particulièrement intéressant, une gifle que les autochtones de ce pays mériteraient de prendre en plein visage pour se réveiller de la dormition dans laquelle ils sont plongés depuis maintenant trop longtemps.

Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Driss Ghali : Je suis né et j’ai grandi au Maroc, j’ai fait mes études supérieures en France où j’ai réalisé une bonne partie de ma carrière professionnelle. J’ai eu la chance de côtoyer le peuple français dans toutes ses composantes, des ouvriers aux diplômés de Polytechnique. J’ai donc appris à le connaître intimement et à aimer ses atouts et ses travers.

Ma formation et mon parcours professionnel n’ont rien à voir avec la politique ou la sociologie, je suis diplômé de l’EDHEC et de Centrale Paris, et suis spécialiste en internationalisation des entreprises. D’ailleurs, je vis au Brésil depuis dix ans. Mais, ce que mes yeux voient à chaque fois que je mets les pieds en France, sortirait même un mort de son mutisme !

Breizh-info.com : N’est-ce pas tout de même fou qu’il faille que ce soit un marocain, musulman, comme vous l’êtes, pour mettre les pieds dans le plat et évoquer l’effondrement progressif de la France ?

Driss Ghali : La France appartient au monde entier, je veux dire que l’idée de la France, sa civilisation, son charme et son savoir-vivre inégalables sont un patrimoine de l’humanité. Il est donc normal qu’un Marocain musulman se sente concerné par la destruction en cours de la France. Vous parlez d’effondrement, moi je parle de métamorphose, car l’effondrement appelle la reconstruction tandis que la métamorphose est irréversible. Un homme qui subit une transition de genre ne peut pas revenir en arrière et récupérer les organes amputés…

Par ailleurs, je constate que mes amis Français de souche se taisent souvent alors que leur maison brûle. Ils préfèrent s’inquiéter pour le climat alors qu’ils doivent défendre à la fois leur pays et leur planète. Ils se réfugient dans des causes faciles au lieu de s’emparer de la cause de leur famille, de leurs enfants et de leur survie : la défense de leur patrie.

Breizh-info.com : Vous notez trois couches successives de l’effondrement, depuis la révolution française jusqu’à aujourd’hui, en passant par Mai 68. Expliquez-nous ?

Driss Ghali : 1789 a expulsé Dieu de la vie politique. 1968 a chassé la notion de Devoir de l’imaginaire collectif au profit de la notion de Plaisir. La révolution en cours, la troisième révolution française donc, va faire la peau à la France tout simplement. Elle fabrique un homme nouveau qui est un étranger chez lui, irréversiblement étranger au pays qu’il habite et dont il arbore les papiers d’identité. Il est soit musulman ou africain et refuse de couper le lien avec sa civilisation d’origine, soit un Français de souche déraciné et acculturé. Il ne sent pas responsable du sort de son pays, il consomme et il le consomme en réalité comme on boit du coca cola dans un gobelet jetable.

Pire, il est tiers-mondisé et fier de l’être, dans le sens où il ne ressent aucune honte à être gouverné par des cancres et des corrompus, et il ne se révolte pas quand l’Etat démantèle l’école et l’hôpital, il se contente de recevoir des « chèques énergies » et des « allocations ». La preuve : il a tendance à reconduire les majorités qui ruinent son pays et ne cachent même pas leur haine de la France qu’elles veulent remplacer par une lointaine Europe dont les contours évoquent plus un restaurant à kebab que la cour impériale de Vienne…

Breizh-info.com : Vous n’êtes toutefois pas le seul à être effaré de la situation politique en France. Certains, comme Jean-Marie Le Pen pour ne citer que lui, avaient pourtant annoncé depuis des décennies cet effondrement. Pourquoi n’ont-ils pas été écoutés selon vous ?

Driss Ghali : Vous savez Jésus a été crucifié. Et par les siens en plus. Le prophète Mahomet a été expulsé de sa ville, La Mecque, par sa tribu. Certaines vérités sont juste insupportables à l’establishment qui profite de la décadence et aux peuples qui préfèrent souvent la servitude à la liberté. Et entre nous, je ne crois pas que le système démocratique permette à des visionnaires de prendre le pouvoir, pour les raisons que je viens de citer. De Gaulle, lui-même, est arrivé au pouvoir par effraction en 1958.

Je tiens à préciser que ma thèse n’est pas celle de Jean-Marie Le Pen, je crois que les Français de souche comme les immigrés sont les grandes victimes de la révolution en cours, car la disparition de la France ruinera leurs vies qu’ils se nomment Gérard ou Mustafa. Il est certain qu’il faut arrêter l’immigration, mais le mal est beaucoup plus profond que l’islamisation et l’ensauvagement résultant de l’immigration : les Français de souche ne veulent plus la continuation de la France. C’est ça le coup de grâce à l’idée française. Si on laisse faire, la France sortira de l’histoire et deviendra une sorte de Catalogne ou de Pays Basque, un « souvenir » fossilisé et englouti par un ensemble politique qui le comprime en permanence. Vous n’avez rien fait au Bon Dieu pour mériter un tel sort, demandez aux Catalans et aux Basques s’il est agréable de vivre dans une maison qui n’est pas la leur : l’Espagne.

Breizh-info.com : Comment pensez-vous que ce pays, et surtout ses habitants puissent sortir de l’ère du médiocre et de la destruction dans lequel ils se sont plongés ?  Ce renoncement à la puissance peut-il être retrouvé dans une période où ceux qui dirigent sont influencés à la fois par la victimisation permanente et le wokisme ?

Driss Ghali : Nos dirigeants ne sont influencés par rien du tout à part leur nombril. Pour qu’ils adhèrent à une idée, il faut qu’elle garantisse leur rente de situation. Vous remarquerez qu’aucun indigéniste ne propose le renouvellement des élites françaises ni une hausse du SMIC. De même qu’aucun militant LGBT n’exige la punition des responsables politiques impliqués dans le scandale Alstom. Macron et la caste qu’il dirige se laissent influencer par le wokisme car il leur offre une idéologie sur mesure pour une élite décadente et incompétente : il s’agit d’accuser avant d’être accusé (d’où la culpabilisation permanente du Français de souche pour racisme etc.), il s’agit de faire diversion en permanence (d’où l’hystérie climatique et le délire covid), il s’agit de diviser les masses populaires pour les affaiblir (d’où le multiculturalisme).

Vous me demandez comme sortir de l’ornière. Eh bien faisons confiance à l’Histoire. Je crois qu’une crise structurelle va croiser notre chemin bientôt, elle fera éclater en morceaux le voile qui masque les yeux et les consciences du peuple. Quand le frigo sera vide, les apathiques et les soutiens du régime au sein des classes moyennes changeront soudain d’idéologie. A ce moment-là, le renouvellement des élites sera possible et vous verrez des nouvelles têtes prendre le pouvoir. Et plus personne n’osera les traiter de complotistes ou de fascistes car tout le monde sera pressé de voir le changement advenir. Or, aujourd’hui, personne n’est pressé de sauver la France, car « la soupe est bonne » à tous les étages de la société.

Breizh-info.com : Quel regard porte le marocain que vous êtes sur le comportement des maghrébins en France et en Europe ? Comment expliquez-vous que les autorités françaises n’aient de cesse de se prosterner devant les autorités algériennes et de s’excuser, excitant ainsi les masses présentes sur notre territoire ?

Driss Ghali :  Le comportement des immigrés en France est influencé par leur civilisation d’origine. Quand ils viennent de civilisations où la courtoisie et le travail sont des valeurs suprêmes, tout va bien : Vietnamiens, Chinois etc. Quand ils viennent de civilisations de commerçants où l’adaptabilité est une valeur cardinale, tout va bien aussi : les Libanais, les Syriens, les Arméniens… Quand ils viennent de civilisations tribales et féodales qui ne promeuvent pas le travail, l’instruction et le civisme, ça se passe mal : Afrique du Nord, Afrique subsaharienne… Au sein d’une tribu, la productivité est le dernier des soucis, il suffit de razzier les voisins ou de mener une campagne de piraterie (ou un jihad) afin de capter la valeur ajoutée que l’on ne sait pas produire localement. Parfois, on dispose d’esclaves à la maison ou aux champs. Autrement dit, le travail est mal-vu, il est associé aux faibles et aux soumis, les forts et les riches font la guerre et ont des esclaves qui travaillent pour eux. Conséquence : inutile de s’instruire puisqu’il n’est pas question d’améliorer les méthodes de production. En revanche, on exige de l’individu qu’il se batte avec hargne et cruauté pour défendre les siens. On attend de lui qu’il considère les autres comme des « sous-hommes », tout juste bons à le servir ou à déguerpir.

Et c’est pour cela qu’il faut absolument respecter, encourager et célébrer les dizaines de milliers d’immigrés arabes et africains qui rompent cette prédestination. Ils conjurent le sort fixé par leur civilisation d’origine, c’est un petit exploit qui mérite d’être apprécié à sa juste valeur. Je connais des Algériens et des Tchadiens qui sont plus utiles à la France que plusieurs de mes amis Français de souche, mais malheureusement la télévision française tend le micro aux égarés qui chantent « nique la France ».

La question de l’Algérie est différente. Vos dirigeants ne s’excusent pas parce qu’ils croient que la France est coupable de crimes en Algérie. Ils ne savent même pas ce qui s’est passé en Algérie entre 1954 et 1962. Ils s’excusent en permanence pour casser le moral du peuple de souche qui ressent vaguement qu’il est mal gouverné mais qui n’ose pas se rebeller, car après tout quand on est un « nazi » en puissance, on doit souffrir en silence.

Breizh-info.com : Vous évoquez la possibilité d’une guerre civile demain. Mais sous quelle forme ? Quelles en seraient les conséquences ?

Driss Ghali : La paix civile n’existe plus. C’est un fait indéniable. Chaque jour, il y a 120 attaques à l’arme blanche. Est-ce qu’un pays où on lynche le chauffeur d’un bus (Bayonne) ou où on enfonce le crâne d’un journaliste (Reims) est un pays en paix ? Assurément que non. La guerre existe, elle est juste minimisée par la propagande officielle. Elle est également atténuée par les exploits du SAMU et de la médecine d’urgence qui sauvent les vies des personnes gravement blessées qui dans d’autres pays seraient mortes sur le coup. Nous sommes dans une sorte de guerre civile de basse intensité.

Breizh-info.com : Allons-nous évoluer vers une guerre civile de haute intensité comme l’a connue le Liban par le passé ?

Driss Ghali : Tout dépend du degré de lâcheté des classes moyennes, c’est-à-dire de la base électorale du régime : soit elles se couchent et le statu quo est maintenu, soit elles se rebiffent et la guerre civile de haute intensité aura toutes les chances d’éclater. Se coucher signifie admettre la partition du pays et payer un tribut aux habitants et aux dirigeants des zones séparées sous la forme d’allocations sociales inconditionnelles et d’une « aide au développement ».

Breizh-info.com: « Quand la France s’éveillera, le monde tremblera » dites-vous. N’est-ce pas déjà bcp trop tard pour espérer un quelconque réveil alors que, d’une certaine façon, la République française porte dans ses germes, dans son ADN, les maux qui l’ont menée là où elle est aujourd’hui ?

Driss Ghali : Il n’y a pas que la République Française dans la place, il y a le peuple français qui n’est pas encore mort. Il est bien là, il est bien vivant, il continue à respirer : c’est un géant enchaîné par une coalition de nains maléfiques qui sautillent sur son torse. Un jour, il se lèvera et tapera du poing sur la table.

Votre réveil, s’il y a lieu, sera spectaculaire et brutal. N’oubliez-pas, la France est le pays des révolutions « bêtes » et méchantes. Vous avez trucidé le Roi et sa femme pour rien : ils avaient tout cédé ! Vous avez démantelé la Bastille à mains nues pour rien : elle était vide ! Vous avez massacré les Vendéens pour rien : ils étaient incapables de prendre Paris !

Donc, il ne faut pas sous-estimer la possibilité d’un sursaut français. Il est dommage qu’on en arrive à le souhaiter car il sera tout sauf élégant et sophistiqué…

Ne vous inquiétez pas de la République Française, elle est déjà morte. Elle a été abattue par les frères Kouachi le 7 janvier 2015 lorsqu’ils ont achevé le policier Ahmed Merabet après que celui-ci a supplié pour sa vie. Elle a été tuée une nouvelle fois le 16 octobre 2020 lorsqu’un tchétchène a décapité le professeur Samuel Paty devant son collège. Un régime meurt quand ses symboles sont profanés. Ne vous inquiétez pas de la République Française, un cadavre ne peut rien à part pourrir l’atmosphère par l’odeur de sa décomposition.

En parlant de décomposition, avez-vous vu la cérémonie des Césars 2021 où une actrice s’est exhibée couverte de tampons périodiques ?

Propos recueillis par YV

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Pas mieux





Nos pasteurs immigrationnistes les plus éminents sont prêts à tout pour ramener les brebis égarées sur le droit chemin. La politique menée par les Danois les contrarie au plus haut point…


Tous les sondages récents confirment les attentes des Français à propos de l’immigration. Une majorité d’entre eux pensent que la France devrait imiter le Danemark, réduire drastiquement les flux migratoires légaux et combattre efficacement les illégaux. Mais cela ne convient pas à nos pasteurs immigrationnistes les plus éminents ; prêts à tout pour ramener les brebis égarées sur le droit chemin, les voici qui montent en chaire médiatique et sermonnent ces demeurés qui n’ont rien compris, ces arriérés qui sont contre l’immigration de masse, tous les Français qui pensent que cette dernière n’est pas une « chance pour la France ».

Des Danois réfractaires et…

Thomas Legrand donne d’abord des leçons de morale aux Danois. Dans son billet du 13 janvier paru dans Libération, il leur explique que la politique migratoire de leur gouvernement est un très mauvais signal envoyé à tous les Européens. L’État-providence social-démocrate mâtiné de conservatisme sur les questions d’immigration aboutit, selon lui, à un résultat détonant qu’il appelle « welfare-nationalisme » ou « national-social-démocratie » – une sorte de monstre malodorant tapi derrière un État-providence servant d’excuse à des mesures xénophobes. Pourtant, Thomas Legrand n’ignore sûrement pas que cette politique migratoire drastique a, en plus de faire chuter les entrées illégales de migrants au Danemark, plombé le parti nationaliste danois (Parti du peuple) qui avait fait de ce programme son fer de lance et n’a récolté que 2,6 % des votes aux dernières élections législatives. Cela devrait le ravir, mais rien n’y fait : « Un mouvement idéologique, hybride inquiétant entre la préservation de l’État social et une politique migratoire conservatrice, progresse en Europe, au point de passer pour une solution raisonnable », écrit ce journaliste d’extrême gauche qui n’a qu’un désir, un rêve, un souhait : voir débarquer en France et en Europe tout ce que le continent africain compte de nécessiteux fuyant la misère, la guerre, la peste, les djihadistes, la sécheresse, la famine, etc. Et tant pis si nous en crèverons – si tout le monde en crèvera, les Français, les Européens, et les Africains aussi, ceux restés en Afrique, gouvernés par des corrompus et incapables de régler leurs problèmes, et ceux sous-exploités en Europe par une bande de margoulins davosiens et mondialistes prêts à tout pour préserver leurs positions privilégiées. Thomas Legrand n’est pas au bout de ses peines. La Fondation Jean Jaurès, think tank d’obédience socialiste, vient en effet d’écrire un rapport dans lequel, après avoir dénoncé les stratégies appliquées en France par la gauche – entre autres, celle de l’autruche (on ne veut pas voir qu’une majorité de Français est préoccupée par l’immigration) et celle de l’esquive (on minimise l’importance de l’immigration dans l’opinion publique) – les auteurs rendent compte positivement de la politique migratoire sociale-démocrate danoise : « La principale réussite des sociaux-démocrates danois est d’avoir entamé une introspection sincère dans les archives de leur famille politique. […] Ils ont réussi à cette occasion à faire coïncider une volonté politique de fermeté régalienne et les valeurs traditionnelles et sociales de la gauche pour que la greffe idéologique puisse s’enraciner », écrivent les auteurs dudit rapport qui ne semblent pas redouter les fustigations d’un Thomas Legrand dénonçant pourtant avec force cris « le mauvais combo social-démocratie et nationalisme [qui] gagne du terrain du Danemark à la France ». Au moins ce dernier sera-t-il rassuré d’apprendre que, si « les ambitions sociales d’une politique authentiquement de gauche ne peuvent advenir sans une fermeté sur le plan régalien, notamment en matière d’immigration », la Fondation Jean Jaurès se refuse, comme il se doit, à « courir après le programme de la droite ou de l’extrême droite » – Ô Vertige de la politique politicienne !

A lire aussi : Cohn-Bendit: et la sobriété idéologique, alors?

Sur le plateau de “C à vous”, devant un Patrick Cohen et une Anne-Élisabeth Lemoine extrêmement accommodants, Narcisse Cohn-Bendit a pu, pour la millionième fois, se faire briller le nombril en donnant des leçons de morale aux Français. Ces derniers redoutent des flux migratoires trop importants ? C’est qu’ils sont victimes de « fake news » qui noircissent un tableau idyllique. En bon sophiste artificieux qu’il a toujours été, Cohn-Bendit compare l’immigration actuelle à l’exode des quatre millions de Juifs européens en 1938, refuse aux Français un récit national qui serait une « construction inutile », déclare qu’Éric Ciotti et Marine Le Pen font du complotisme, parle en vrac des Juifs du Marais, de ses fils qui ont épousé des femmes allemandes d’origine marocaine pour l’un et erythréenne pour l’autre, puis de « bons français » qui, eux aussi, comme certains immigrés, battent leurs femmes, enfin des Ukrainiens qui ont trouvé refuge en Allemagne. Du grand délire. Et tout ça pour quoi ? Pour finir, comme d’habitude, par s’aligner sur la position capitalo-mondialiste et immigrationniste des familiers de Davos et de George Soros : la France, l’Allemagne, les États-Unis ont « besoin d’immigration », il faut régulariser tous les immigrés illégaux, il faut accueillir tous les migrants. « Il faut comprendre que les nouvelles mosaïques multiethniques installées une bonne fois pour toutes en Allemagne ainsi qu’en France redéfinissent et abrogent peut-être la notion d’une identité nationale », écrit dans son dernier livre [1] l’ancien soixante-huitard défendant un projet de société qui, en fin de compte, était déjà celui des libéraux-libertaires faussement révoltés de 68. Daniel Cohn-Bendit est resté ce petit-bourgeois qui aime à faire croire qu’il a toujours été un rebelle alors qu’il n’est jamais allé que dans le sens de ses intérêts qui croisaient souvent ceux des « élites » qu’il faisait semblant de combattre. « Si l’identité française, ce n’était que le peuple du RN et de Zemmour, vous fuyez le pays, c’est horrible », s’étouffe ce tartuffe qui aura profité toute sa vie d’une image chimérique, celle de révolté rouge puis vert proche des peuples européens – quand bien même il sera resté de bout en bout un maquisard de salon médiatique, un rebelle petit-bourgeois, un frondeur institutionnalisé, un révolutionnaire en pâte à modeler, pour finir par devenir, cruelle mais inévitable destinée, un macroniste-mondialiste davosien de la plus belle eau. Fuyez, M. Cohn-Bendit, fuyez, nous ne vous retenons pas !

… des Bretons pas assez accueillants au goût de France inter

Sur France Inter, en ce vendredi 13 janvier, Yaël Goosz donne des leçons de morale aux habitants de Callac. Ces derniers ont obligé leur maire à renoncer à l’installation de plusieurs dizaines de migrants dans leur commune. Yaël Goosz voit l’ombre d’Éric Zemmour derrière l’abandon de ce « projet humaniste » qui aurait « repeuplé et redynamisé » ce village. La larme à l’œil, l’éditorialiste considère que « Zemmour aura réussi à coloniser les esprits et à dénaturer la Bretagne et sa longue tradition d’accueil ». Il craint que, « contrairement aux directives d’Emmanuel Macron », d’autres communes rurales ne refusent ces magnifiques projets de repeuplement et, surtout, il redoute que le LR n’active, en contrepartie de son soutien à la réforme des retraites, une série d’amendements – la double peine effective pour les immigrés délinquants, le rétablissement du délit de séjour illégal et la fin du regroupement familial, entre autres – quand la loi immigration sera débattue à l’Assemblée nationale. Yaël Goosz ne s’apitoie jamais sur le sort des Français – il n’a de compassion que pour les immigrés, qu’il appelle systématiquement « réfugiés », et les maires confrontés à ces franchouillards ruraux qui renâclent devant un si prometteur « vivre ensemble » qui revivifierait nos campagnes, selon lui.

A lire aussi : Thiais, Gare du Nord, Strasbourg: le vol noir des couteaux sur la plaine

Ces notables du monde médiatico-politique sermonnent les presque 70% de Français qui disent s’inquiéter d’une immigration que plus rien ne semble pouvoir endiguer – et même, si l’on lit bien l’entretien donné par la députée Edwige Diaz dans ces colonnes, qui pourrait s’amplifier à cause d’une régularisation massive des immigrés illégaux employés dans les « métiers en tension » voulue par le gouvernement. Où vivent-ils, ces mandarins médiatiques qui ne voient pas leurs compatriotes souffrir, qui ne veulent rien savoir de la délinquance, des trafics de drogue, de la violence qui pourrissent de plus en plus la vie des habitants de ce pays, y compris les habitants issus d’une immigration plus ancienne parfaitement intégrés ? Ne visitent-ils, d’Uber en Uber, que des quartiers Potemkine du « vivre ensemble » – semblables à ceux, magnifiquement agencés, qui illustrent les tracts de LFI au moment des élections ? Comment font-ils pour ne rien voir, pour ignorer les ravages civilisationnels, l’insécurité, le prosélytisme islamique, les changements visibles de population, de mœurs, de mentalités, dans des parties de plus en plus étendues de l’Hexagone pouvant atteindre la taille d’un département entier ? Quel est le secret de leur aveuglement ? Au moment où même François Bayrou ouvre enfin les yeux, demande sur BFMTV s’il est « légitime de ne pas renvoyer les gens (les migrants délinquants ou illégaux) simplement parce que leur pays est dans un désordre absolu », et considère que « la situation n’est plus supportable pour un très grand nombre de Français », ces notables employés à la propagande immigrationniste et multiculturaliste admonestent des Français désespérés n’aspirant pourtant qu’à vivre en paix, sans craindre de prendre un coup de couteau, de se faire violer en pleine rue, de se faire lyncher pour un « mauvais regard », une « cigarette refusée » ou un « comportement efféminé », de subir la loi des dealers ou d’être agressés dans les transports en commun, dans la rue ou chez eux. Ces Français-là disent ne plus reconnaître leur pays. Ils se taisent, ils ont peur, ils ne savent plus vers qui se tourner. Ils entendent parfois les sermons de nos prêtres sur les ondes de l’audiovisuel public – s’ils n’avaient pas autant de temps à consacrer à essayer de vivre à peu près convenablement, ils se déplaceraient volontiers pour aller dire leurs quatre vérités à ces idéologues méprisants qui ignorent tout de leurs vies. Sans doute en profiteraient-ils pour leur demander, eux aussi: « Où vivez-vous ? Dans quel monde ? Comment faites-vous pour ne rien voir ?


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