« Français, ouvrez-les yeux ! Une radiographie de la France par un immigré » est le titre du livre de Driss Ghali, marocain, musulman, et absolument pas pratiquant de la langue de bois. Un livre paru chez l’Artilleur et à commander ici.
Aujourd’hui, à chaque fois qu’il revient
dans l’hexagone, il est effaré et ne comprend pas ce qu’il voit.
Comment le Peuple français accepte-t-il l’américanisation aussi vulgaire
de sa culture, l’ensauvagement de ses manières et une présence de
l’Islam toujours plus affirmée ? Il ne s’agit pas ici d’un énième livre
sur le déclin de la France, vieille névrose qui resurgit régulièrement.
Non, ce que l’auteur interroge, ce sont les raisons qui expliquent que
l’abaissement du pays puisse être ainsi accepté par les Français.
Pourquoi reconduisent-ils scrutin après scrutin, des responsables
politiques qui organisent leur disparition, aux ordres de l’Union
européenne et par le biais de l’immigration de peuplement ?
Pour Driss Ghali, il y a quelques
explications. Elles sont douloureuses à accepter mais peut-être
pourront-elles en aider certains à ouvrir enfin les yeux.
Diplômé en sciences politiques, écrivain, Driss Ghali est spécialiste des relations internationales et intervient dans de nombreux médias.
Nous l’avons interrogé pour discuter de
ce livre particulièrement intéressant, une gifle que les autochtones de
ce pays mériteraient de prendre en plein visage pour se réveiller de la
dormition dans laquelle ils sont plongés depuis maintenant trop
longtemps.
Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Driss Ghali :
Je suis né et j’ai grandi au Maroc, j’ai fait mes études supérieures en
France où j’ai réalisé une bonne partie de ma carrière professionnelle.
J’ai eu la chance de côtoyer le peuple français dans toutes ses
composantes, des ouvriers aux diplômés de Polytechnique. J’ai donc
appris à le connaître intimement et à aimer ses atouts et ses travers.
Ma
formation et mon parcours professionnel n’ont rien à voir avec la
politique ou la sociologie, je suis diplômé de l’EDHEC et de Centrale
Paris, et suis spécialiste en internationalisation des entreprises.
D’ailleurs, je vis au Brésil depuis dix ans. Mais, ce que mes yeux
voient à chaque fois que je mets les pieds en France, sortirait même un
mort de son mutisme !
Breizh-info.com
: N’est-ce pas tout de même fou qu’il faille que ce soit un marocain,
musulman, comme vous l’êtes, pour mettre les pieds dans le plat et
évoquer l’effondrement progressif de la France ?
Driss Ghali :
La France appartient au monde entier, je veux dire que l’idée de la
France, sa civilisation, son charme et son savoir-vivre inégalables sont
un patrimoine de l’humanité. Il est donc normal qu’un Marocain musulman
se sente concerné par la destruction en cours de la France. Vous parlez
d’effondrement, moi je parle de métamorphose, car l’effondrement
appelle la reconstruction tandis que la métamorphose est irréversible.
Un homme qui subit une transition de genre ne peut pas revenir en
arrière et récupérer les organes amputés…
Par
ailleurs, je constate que mes amis Français de souche se taisent souvent
alors que leur maison brûle. Ils préfèrent s’inquiéter pour le climat
alors qu’ils doivent défendre à la fois leur pays et leur planète. Ils
se réfugient dans des causes faciles au lieu de s’emparer de la cause de
leur famille, de leurs enfants et de leur survie : la défense de leur
patrie.
Breizh-info.com
: Vous notez trois couches successives de l’effondrement, depuis la
révolution française jusqu’à aujourd’hui, en passant par Mai 68.
Expliquez-nous ?
Driss Ghali :
1789 a expulsé Dieu de la vie politique. 1968 a chassé la notion de
Devoir de l’imaginaire collectif au profit de la notion de Plaisir. La
révolution en cours, la troisième révolution française donc, va faire la
peau à la France tout simplement. Elle fabrique un homme nouveau qui
est un étranger chez lui, irréversiblement
étranger au pays qu’il habite et dont il arbore les papiers d’identité.
Il est soit musulman ou africain et refuse de couper le lien avec sa
civilisation d’origine, soit un Français de souche déraciné et
acculturé. Il ne sent pas responsable du sort de son pays, il consomme
et il le consomme en réalité comme on boit du coca cola dans un gobelet
jetable.
Pire,
il est tiers-mondisé et fier de l’être, dans le sens où il ne ressent
aucune honte à être gouverné par des cancres et des corrompus, et il ne
se révolte pas quand l’Etat démantèle l’école et l’hôpital, il se
contente de recevoir des « chèques énergies » et des « allocations ». La
preuve : il a tendance à reconduire les majorités qui ruinent son pays
et ne cachent même pas leur haine de la France qu’elles veulent
remplacer par une lointaine Europe dont les contours évoquent plus un
restaurant à kebab que la cour impériale de Vienne…

Breizh-info.com
: Vous n’êtes toutefois pas le seul à être effaré de la situation
politique en France. Certains, comme Jean-Marie Le Pen pour ne citer que
lui, avaient pourtant annoncé depuis des décennies cet effondrement.
Pourquoi n’ont-ils pas été écoutés selon vous ?
Driss Ghali :
Vous savez Jésus a été crucifié. Et par les siens en plus. Le prophète
Mahomet a été expulsé de sa ville, La Mecque, par sa tribu. Certaines
vérités sont juste insupportables à l’establishment qui profite de la
décadence et aux peuples qui préfèrent souvent la servitude à la
liberté. Et entre nous, je ne crois pas que le système démocratique
permette à des visionnaires de prendre le pouvoir, pour les raisons que
je viens de citer. De Gaulle, lui-même, est arrivé au pouvoir par
effraction en 1958.
Je
tiens à préciser que ma thèse n’est pas celle de Jean-Marie Le Pen, je
crois que les Français de souche comme les immigrés sont les grandes
victimes de la révolution en cours, car la disparition de la France
ruinera leurs vies qu’ils se nomment Gérard ou Mustafa. Il est certain
qu’il faut arrêter l’immigration, mais le mal est beaucoup plus profond
que l’islamisation et l’ensauvagement résultant de l’immigration : les
Français de souche ne veulent plus la continuation de la France. C’est
ça le coup de grâce à l’idée française. Si on laisse faire, la France
sortira de l’histoire et deviendra une sorte de Catalogne ou de Pays
Basque, un « souvenir » fossilisé et englouti par un ensemble politique
qui le comprime en permanence. Vous n’avez rien fait au Bon Dieu pour
mériter un tel sort, demandez aux Catalans et aux Basques s’il est
agréable de vivre dans une maison qui n’est pas la leur : l’Espagne.
Breizh-info.com
: Comment pensez-vous que ce pays, et surtout ses habitants puissent
sortir de l’ère du médiocre et de la destruction dans lequel ils se sont
plongés ? Ce renoncement à la puissance peut-il être retrouvé dans une
période où ceux qui dirigent sont influencés à la fois par la
victimisation permanente et le wokisme ?
Driss Ghali :
Nos dirigeants ne sont influencés par rien du tout à part leur nombril.
Pour qu’ils adhèrent à une idée, il faut qu’elle garantisse leur rente
de situation. Vous remarquerez qu’aucun indigéniste ne propose le
renouvellement des élites françaises ni une hausse du SMIC. De même
qu’aucun militant LGBT n’exige la punition des responsables politiques
impliqués dans le scandale Alstom. Macron et la caste qu’il dirige se
laissent influencer par le wokisme car il leur offre une idéologie sur
mesure pour une élite décadente et incompétente : il s’agit d’accuser
avant d’être accusé (d’où la culpabilisation permanente du Français de
souche pour racisme etc.), il s’agit de faire diversion en permanence
(d’où l’hystérie climatique et le délire covid), il s’agit de diviser
les masses populaires pour les affaiblir (d’où le multiculturalisme).
Vous
me demandez comme sortir de l’ornière. Eh bien faisons confiance à
l’Histoire. Je crois qu’une crise structurelle va croiser notre chemin
bientôt, elle fera éclater en morceaux le voile qui masque les yeux et
les consciences du peuple. Quand le frigo sera vide, les apathiques et
les soutiens du régime au sein des classes moyennes changeront soudain
d’idéologie. A ce moment-là, le renouvellement des élites sera possible
et vous verrez des nouvelles têtes prendre le pouvoir. Et plus personne
n’osera les traiter de complotistes ou de fascistes car tout le monde
sera pressé de voir le changement advenir. Or, aujourd’hui, personne
n’est pressé de sauver la France, car « la soupe est bonne » à tous les
étages de la société.
Breizh-info.com
: Quel regard porte le marocain que vous êtes sur le comportement des
maghrébins en France et en Europe ? Comment expliquez-vous que les
autorités françaises n’aient de cesse de se prosterner devant les
autorités algériennes et de s’excuser, excitant ainsi les masses
présentes sur notre territoire ?
Driss Ghali : Le
comportement des immigrés en France est influencé par leur civilisation
d’origine. Quand ils viennent de civilisations où la courtoisie et le
travail sont des valeurs suprêmes, tout va bien : Vietnamiens, Chinois
etc. Quand ils viennent de civilisations de commerçants où
l’adaptabilité est une valeur cardinale, tout va bien aussi : les
Libanais, les Syriens, les Arméniens… Quand ils viennent de
civilisations tribales et féodales qui ne promeuvent pas le travail,
l’instruction et le civisme, ça se passe mal : Afrique du Nord, Afrique
subsaharienne… Au sein d’une tribu, la productivité est le dernier des
soucis, il suffit de razzier les voisins ou de mener une campagne de
piraterie (ou un jihad) afin de capter la valeur ajoutée que l’on ne
sait pas produire localement. Parfois, on dispose d’esclaves à la maison
ou aux champs. Autrement dit, le travail est mal-vu, il est associé aux
faibles et aux soumis, les forts et les riches font la guerre et ont
des esclaves qui travaillent pour eux. Conséquence : inutile de
s’instruire puisqu’il n’est pas question d’améliorer les méthodes de
production. En revanche, on exige de l’individu qu’il se batte avec
hargne et cruauté pour défendre les siens. On attend de lui qu’il
considère les autres comme des « sous-hommes », tout juste bons à le
servir ou à déguerpir.
Et
c’est pour cela qu’il faut absolument respecter, encourager et célébrer
les dizaines de milliers d’immigrés arabes et africains qui rompent
cette prédestination. Ils conjurent le sort fixé par leur civilisation
d’origine, c’est un petit exploit qui mérite d’être apprécié à sa juste
valeur. Je connais des Algériens et des Tchadiens qui sont plus utiles à
la France que plusieurs de mes amis Français de souche, mais
malheureusement la télévision française tend le micro aux égarés qui
chantent « nique la France ».
La
question de l’Algérie est différente. Vos dirigeants ne s’excusent pas
parce qu’ils croient que la France est coupable de crimes en Algérie.
Ils ne savent même pas ce qui s’est passé en Algérie entre 1954 et 1962.
Ils s’excusent en permanence pour casser le moral du peuple de souche
qui ressent vaguement qu’il est mal gouverné mais qui n’ose pas se
rebeller, car après tout quand on est un « nazi » en puissance, on doit
souffrir en silence.
Breizh-info.com
: Vous évoquez la possibilité d’une guerre civile demain. Mais sous
quelle forme ? Quelles en seraient les conséquences ?
Driss Ghali :
La paix civile n’existe plus. C’est un fait indéniable. Chaque jour, il
y a 120 attaques à l’arme blanche. Est-ce qu’un pays où on lynche le
chauffeur d’un bus (Bayonne) ou où on enfonce le crâne d’un journaliste
(Reims) est un pays en paix ? Assurément que non. La guerre existe, elle
est juste minimisée par la propagande officielle. Elle est également
atténuée par les exploits du SAMU et de la médecine d’urgence qui
sauvent les vies des personnes gravement blessées qui dans d’autres pays
seraient mortes sur le coup. Nous sommes dans une sorte de guerre
civile de basse intensité.
Breizh-info.com : Allons-nous évoluer vers une guerre civile de haute intensité comme l’a connue le Liban par le passé ?
Driss Ghali :
Tout dépend du degré de lâcheté des classes moyennes, c’est-à-dire de
la base électorale du régime : soit elles se couchent et le statu quo
est maintenu, soit elles se rebiffent et la guerre civile de haute
intensité aura toutes les chances d’éclater. Se coucher signifie
admettre la partition du pays et payer un tribut aux habitants et aux
dirigeants des zones séparées sous la forme d’allocations sociales
inconditionnelles et d’une « aide au développement ».
Breizh-info.com:
« Quand la France s’éveillera, le monde tremblera » dites-vous.
N’est-ce pas déjà bcp trop tard pour espérer un quelconque réveil alors
que, d’une certaine façon, la République française porte dans ses
germes, dans son ADN, les maux qui l’ont menée là où elle est
aujourd’hui ?
Driss Ghali :
Il n’y a pas que la République Française dans la place, il y a le
peuple français qui n’est pas encore mort. Il est bien là, il est bien
vivant, il continue à respirer : c’est un géant enchaîné par une
coalition de nains maléfiques qui sautillent sur son torse. Un jour, il
se lèvera et tapera du poing sur la table.
Votre
réveil, s’il y a lieu, sera spectaculaire et brutal. N’oubliez-pas, la
France est le pays des révolutions « bêtes » et méchantes. Vous avez
trucidé le Roi et sa femme pour rien : ils avaient tout cédé ! Vous avez
démantelé la Bastille à mains nues pour rien : elle était vide ! Vous
avez massacré les Vendéens pour rien : ils étaient incapables de prendre
Paris !
Donc,
il ne faut pas sous-estimer la possibilité d’un sursaut français. Il
est dommage qu’on en arrive à le souhaiter car il sera tout sauf élégant
et sophistiqué…
Ne
vous inquiétez pas de la République Française, elle est déjà morte. Elle
a été abattue par les frères Kouachi le 7 janvier 2015 lorsqu’ils ont
achevé le policier Ahmed Merabet après que celui-ci a supplié pour sa
vie. Elle a été tuée une nouvelle fois le 16 octobre 2020 lorsqu’un
tchétchène a décapité le professeur Samuel Paty devant son collège. Un
régime meurt quand ses symboles sont profanés. Ne vous inquiétez pas de
la République Française, un cadavre ne peut rien à part pourrir
l’atmosphère par l’odeur de sa décomposition.
En
parlant de décomposition, avez-vous vu la cérémonie des Césars 2021 où
une actrice s’est exhibée couverte de tampons périodiques ?
Propos recueillis par YV
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